Oran et ses environs

Lors d'un voyage en Algérie j'ai découvert un pays très beau mais qui malheureusement semble figé dans le temps et dont les paysages grandioses sont entâchés de sacs plastique bleus, voletant ici et là accrochés aux branches d'un arbuste : quel dommage !

ORAN est une très belle ville et j'ai eu beaucoup de plaisir à la découvrir ainsi que ses environs en particulier la rade de Mers el Kebir position que les militaires français occupaient jusque dans les années 70 l'indépendance de l'Algérie ayant eu lieu en 1962.

Ces photos ont été prises il y a environ 5 ans et je me souviens que déjà la sécurité  des étrangers était un problème pour les autorités locales : nous ne pouvions sortir de l'hôtel qu'avec un laisser passer et nous étions accompagnés par des policiers pour éviter tout incident...

 vue  de  la ville depuis notre chambre d'hôtel

J'ai ressenti une certaine tristesse en voyant les beaux immeubles hausmaniens peu entretenus,
le dallage de la place de l'Opéra très abimé et pas restauré, bref  l'influence française n'est plus qu'un lointain souvenir...

Par contre les paysages de la côte sont époustouflants comme ici la rade de Mers el Kebir

 

 

A  Santa Cruz

En chemin nous avons visité une église datant de l’époque où les Espagnols régnaient à Oran et qui est devenu un lieu de pèlerinage car à cette époque il y avait le choléra et les gens priaient la Sainte Vierge : ils ont cru à un miracle  car la pluie s’est mise à tomber et a permis d’éradiquer ce fléau donc chrétiens et musulmans y viennent toujours pour prier la Vierge.(à l’époque certains étaient montés à genoux, c’est une église qui se trouve à 420m au dessus du niveau de la mer.) nous n’avons pas pu pénétrer dans l’église elle même mais avons pu visiter les lieux et notamment une chapelle complètement envahie par la fiente de pigeon dans un patio au dessus duquel trône une statue de la Vierge, comme Notre Dame de la Garde à Marseille.

Dans un coin du patio on peut admirer la baie, et une sorte de presqu’île qui a une histoire elle aussi : il y avait là autrefois des prisons et bien entendu des barreaux aux fenêtres. Les passants disaient que c’était la maison des singes  « los monos » . Plus tard il est resté une tradition qui perdure encore aujourd’hui : un gâteau, sorte de galette, avait été créé et appelé « la mouna » en souvenir des prisonniers. On le mange à Noël et à Pâques.

 

 

Toujours escortés de nos policiers, nous avons poursuivi jusqu'à un petit village qui était un lieu de villégiature autrefois : en français "les sources turques" (atartuk ou quelque chose comme ça...)      nous nous y sommes arrêtés pour prendre une collation dans un des hôtels et là nous avons vu ce qu'était réellement devenu ce pays : délabré et pas entretenu des fls électriques pendaient ici et là provoquant des étincelles les douches du bas de l'hôtel étaient devenues des toilettes sales bref l'accès n'était pas engageant.

 

 

pour finir notre journée un peu de baume au coeur avec ce beau coucher de soleil.